Jean-Luc Potier « Il faut être fort chez soi »

Jean-Luc Potier « Il faut être fort chez soi »

« Nous développons ailleurs l’expertise que nous avons acquise ici », résume Jean-Luc Potier au sujet des filiales de son groupe, de la vente à la location d’engins, a implantées à Mayotte, Maurice et Madagascar.

Une histoire familiale.

Entreprise créée en 1972 par Jacques Potier, DMP est aujourd’hui une enseigne incontournable pour les professionnels réunionnais en quête d’un chariot élévateur, d’une pelle mécanique ou d’une coupeuse de canne… Jea-Luc Potier a pris la suite de son père en 1985. « Nous étions alors une toute petite société, retrace-t-il. Puis le boom de la défiscalisation s’est produit, les entreprises avaient besoin de s’équiper. Nous avons pressenti le développement du marché des matériels de BTP compacts, capables de travailler sur de petites parcelles. Avec nos cartes Bobcat et Kubota, nous avons pu y répondre. » Vente, location, service après-vente : DMP est aujourd’hui un solide leader sur les créneaux des engins de manutention et de petits engins de BTP, tout en se diversifiant dans les matériels agricoles. Dès 1986, l’entreprise porteuse a vendu ses premiers chariots élévateurs à Mayotte. « Le port de Longoni n’existait pas encore, nous les avons débarqués sur des chaland », se souvient Jean-Luc Potier. Mayotte s’apprête également à connaître son décollage économique. En 1996, DMP devient un groupe en créant la société Maintenance Industrielle Mahoraise (MIM), qui vient en appui des ventes réalisées depuis La Réunion. MIM a, depuis, élargi ses activités à la vente et la location de matériels industriels, de travaux publics, agricoles et de poids lourds. Implantée à Longoni et a Kawéni, elle emploie une trentaine de personnes. « Il faut être fort chez soi avant d’aller faire quelque chose à l’export », aime à dire Jean-Luc Potier.

Troisième génération

En 2002, son groupe est solidement implanté à La Réunion quand Vindémia, qui lance l’enseigne Score à Maurice, lui demande de prendre en charge la gestion de son parc d’engins de manutention. Marché conclu, LCM (Location Commerciale de Maurice) voit le jour. Basée à Riche-Terre, l’entreprise propose aujourd’hui du matériel de manutention et de travaux publics à la vente et à la location, ainsi que des services d’entretien et de réparation.

Une troisième génération de Potier, en la personne d’Aurélien arrive dans le groupe en 2015. Le fils de Jean-Luc Potier, diplômé d’une école de commerce, à 5 ans d’expérience internationale en Asie à son actif.

« Ce qu’il faut exporter, c’est notre savoir-faire, dit le jeune directeur général. Le marché réunionnais est actif, mais il a ses limites. La meilleure défense étant l’attaque, il nous faut maintenant aller sur des marchés plus difficiles. »

Adhérent de longue date du Club Export, Jean-Luc Potier apprécie d’échanger avec des entrepreneurs qui l’ont précédé sur la voie de l’exportation régionale.

« Notre métissage réunionnais et notre identité d’îlien son une richesse, souligne-t-il. On a un décodeur pour comprendre les situations, on a les clés pour aborder les marchés de la région et y développer l’expertise que nous avons acquise ici. »

Ces dernières années, le groupe a mis le pied à Madagascar, en s’intéressant pour commencer au matériel de manutention portuaire. Son établissement de Tamatave (Toamasina) a ouvert ses portes en février 2020.

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